TRILOGIE DE ZENZE

Description

Zenze, ou l’écriture singulière.

Zenze pratique le détour des mots, qui lui donne ce style inclassable, comme par rejet (ou crainte ?) du mot juste , comme par fuite de la  facilité. Ses mots à lui se combinent et s’agencent d’une façon qui lui est propre et nous est parfois déroutante.

Les élans poétiques auxquels il donne libre cours, joints à un sens instinctif de la dramatisation, confèrent à ses récits une atmosphère à nulle autre pareille. De l’orthodoxie sémantique il n’a cure : ce qui compte, c’est le flot des mots qui le submerge, ce besoin compulsif et jubilatoire de nous emmener  sur ses chemins de traverse, dans ses récits (consciemment ou inconsciemment) initiatiques. Car c’est toujours d’épreuves qu’il nous parle, de passages, de recherche de soi ou de l’autre …

La structure narrative séquentielle nous entraîne dans de constants va-et-vient et met à mal notre confort de lecteur.

L’ellipse et la souvenance sont indissociables de ses écrits, étrange paradoxe qui alimente leur côté énigmatique tout en délivrant les clefs de lecture.

De la plupart de ses romans percolent les fragments d’une autobiographie éclatée, discontinue, confuse, où il est sans cesse question de l’errance et de l’absence. Ils n’en titillent que plus notre curiosité et notre empathie. Zenze sait (d’aucuns, dont je suis, le lui ont fait remarquer) qu’il ignore le « bon à loi » et même qu’il cultive le « mauvais escient », mais il s’en moque : il y a dans son écriture du travail, du rythme, du plaisir,  mais avant tout un style.

Il réinvente les images et les mots en rendant hommage, avant tout, aux sentiments.

Et nous tombons sous le charme...