Récupération et vivre en altitude pour les E.H.S.
Vivre en altitude afin de vivre pleinement sa vie et se retrouver dans la société,
Lorsque j’ai demandé au Professeur BELPOMME le lieu de vie idéal pour un EHS, il m’a répondu : en montagne entre 700 et 1000 mètres.
C’est en travaillant sur AUTRANS, dans le Vercors, que j’ai entendu un dicton : « Vacances à Autrans, la santé pour longtemps ». Autrans se trouve à 1000 mètres d’altitude, et c’est là qu’entre les deux guerres, l’on a, tout comme en Suisse, installé un Sanatorium qu’on appelait aussi Préventorium.
Après plusieurs semaines en altitude, notre corps réagit et produit des globules rouges supplémentaires (hypoxie). Ainsi, le sang se charge de plus d’O2 au niveau des poumons et en délivre une quantité accrue aux différents organes. C’est cet effet que recherchent les sportifs en s’entraînant en altitude. Au retour de leur séjour en montagne, leur nombre de globules rouges reste élevé et leur procure une plus grande capacité de transport d’O2 vers les muscles peut les aider à réaliser de meilleures performances.
Si ces adaptations à l’altitude sont les plus connues, d’autres continuent à interroger les chercheurs. Pour certaines personnes, à partir de 2500/3000 mètres environ, le sommeil est très altéré et les chercheurs ont pu observer des apnées du sommeil induites par l’altitude, chez des personnes en très bonne santé. C’est la raison, que pour les EHS, il faut se limiter en dessous de 1500 mètres.
Il y a d’abord une phase d’acclimatation d’une dizaine de jours ; l’hémoglobine, la protéine des globules rouges transportant l’oxygène, apprend aussi à mieux le restituer en passant dans les masses musculaires. Pour cela, elle s’équipe d’une petite molécule, le 2.3 phosphoglycérate, qui module sa forme.
Le fer est indispensable à la synthèse de l’hémoglobine, il fixe l’oxygène. Deux à trois mois avant le départ, faites contrôler votre stock de fer à l’aide d’une prise de sang. En cas de carence, prenez une complémentation et insistez sur la viande rouge, le foie ou le boudin !
Trois semaines minimum pour se sentir de mieux en mieux. La première, quelques exercices légers (relaxation, massage, piscine, promenades), la seconde semaine, vous pouvez commencer à marcher en montagne sans forcer, puis la troisième semaine, de grandes marches et difficultés.
L’hygiène de vie commence en montagne par l’alimentation qui se révèle essentielle ; l’hypoxie coupe l’appétit, favorise la perte de masse musculaire, sécrète le cortisol. Il faut manger copieusement en insistant sur les protéines. Viande, poisson, œufs, produits laitiers doivent être présents en abondance à chacun de vos repas.
Buvez abondamment car lorsque l’air est moins dense, il est aussi plus pauvre en vapeur d’eau et vous vous déshydratez insidieusement !
En résumé, il est logique que pour un EHS, l’idéal est de vivre à cet altitude (+/- 1000 mètres).
Une cure de 21 jours est un minimum pour ceux et celles qui le peuvent, sachant que, malheureusement, les globules rouges acquis en montagne auront inexorablement disparu après 4 mois, lorsque vous redescendrez chez vous, dans les vallées.
Francis NOYON, D.U.d’Ethno-Médecine
Juin 2016 – Sources :
- Dr Samuel Vergès – (01/02/2012-sante le figarofr)
- Dr Stéphane CASCUA, médecin du sport (SPORTSANTEinfo)
- WIKIPEDIAorg
Communiqué d’Etienne Cendrier de l’association ROBIN DES TOITS du 5 janvier 2016
Ondes : une étude établit la causalité pour l’électrosensibilité !
Une étude de l’ARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique AntiCancéreuse – www.artac.info) a pu (enfin!) détecter des marqueurs biologiques communs entre électrohypersensibilité et sensibilité chimique multiple pour établir le diagnostic objectif et la caractérisation d’une même pathologie. L’une et l’autre affection ont une origine environnementale, et qu’elles soient liées aux champs électromagnétiques et/ou aux produits chimiques est hautement probable.
Belpomme D, Campagnac C, Irigaray P. Reliable disease biomarkers characterizing and identifying electrohypersensitivity and Multiple Chemical Sensitivity as two etiopathogenic aspects of a unique pathological disorder. Rev Environ Health. 2015 Dec 1;30(4):251-71
La controverse sur les causes de l’Electrohypersensibilité (EHS) et de la sensibilité aux produits chimiques multiples (MCS) réside dans l’absence de critères diagnostics reconnus en raison du manque de biomarqueurs objectifs.
Depuis 2009, l’ARTAC a investigué cliniquement et biologiquement 1216 cas de malades se disant être atteints d’EHS et/ou de MCS. Les données de l’étude révèlent qu’EHS (électrosensibilité) et MCS (chimico -sensibilité) peuvent être objectivement caractérisées et diagnostiquées par des tests simples. Chacune des deux affections implique en effet une hyperhistaminémie et un stress oxydant liés à une inflammation, une réponse auto-immune, une hypoperfusion dans la région capsulotalamique, une ouverture de la BHE (barrière hémato-encéphalique), ainsi qu’un déficit en mélatonine.
L’ensemble de ces éléments démontrent donc que les malades se réclamant d’une électrohypersensibilité et/ou d’une sensibilité multiples aux produits chimiques sont de vrais malades, que leur affection ne relève nullement d’une pathologie psychiatrique ou même psychosomatique.
En outre ces résultats suggèrent très fortement la possibilité d’un risque augmenté de maladies neurodégénératives chroniques chez ces patients. Ces études se poursuivent dans le cadre de collaborations internationales.Pour Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits, « L’étude de l’ARTAC a pu mettre en lumière des biomarqueurs objectifs tant pour l’électrosensibilité que pour la chimico-sensibilité. Ceci est de nature à éteindre cette polémique scientifique artificielle qui ne sert que les intérêts économiques de court-terme des industriels au détriment de la santé publique. J’appelle les pouvoirs publics à mettre en place de toute urgence les politiques publiques d’exposition du public que Robin des Toits préconise depuis trop longtemps. »
Communiqué lundi 26 octobre 2015 – Robin des Toits
L’hypersensibilité aux ondes reconnue comme un handicap chez une habitante de l’Ariège
(Source : Metronews.fr)
(*) La justice toulousaine a reconnu un nouvel handicap. Le tribunal du contentieux de Toulouse a rendu un jugement unique en France: il a confirmé chez Marine Richard un handicap grave dû à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Les symptômes de l’hypersensibilité, qui n’est pas reconnue comme une maladie en France, se matérialisent par des maux de tête, picotements ou des troubles du sommeil.
L’expertise médicale indique que la plaignante de 39 ans qui vit dans les montagnes d’Ariège, dans une vieille grange sans électricité, ni route souffre d’un syndrome dont « la description des signes cliniques est irréfutable ».
Une allocation de 800 euros par mois
Selon l’association Robin des Toits, qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, la déficience fonctionnelle est de 85% et estime qu’elle ne peut pas travailler. « C’est une percée » a indiqué cette ancienne dramaturge et réalisatrice de documentaires radio originaire de Marseille qui vit depuis plusieurs années dans la précarité. Le jugement lui octroie une allocation pour adulte handicapé, environ 800 euros par mois, pour trois ans.
Selon son avocate Alice Terrasse, cette victoire pourrait faire jurisprudence car « des milliers de personnes » sont concernées mais n’ont pas saisi les tribunaux jusqu’à aujourd’hui. « Elles sont très isolées, ont très peu de contact et pour elles ce sont des démarches qui sont extrêmement compliquées ».
70 000 personnes concernées en France
De son côté Marine qui affirme avoir contracté plus de 50 000 euros de frais pour se soigner, « mon allocation ne couvre même mes traitements », souhaite qu’on abaisse les seuils de toxicité des champs électromagnétiques. Selon elle, 70 000 cas de personnes électro sensibles à des niveaux variables ont été recensés en France.
« Malheureusement, on n’en parle pas parce que ce sont des gens qui vivent dans des caravanes, dans des grottes, sous des tentes dans les bois » avant de conclure. « On est obligé de se désocialiser et du coup on n’apparaît plus dans l’espace public ».
Dr. Pierre BIBOULET, expert médical : Electrosensibilité :
« Un handicap qui ne peut pas être nié »
« Je me suis comporté comme un médecin : la symptomatologie disparait dès que les causes sont éliminées ; mais cette élimination impose un mode de vie et des sacrifices qui ne permettent pas la moindre erreur de suspicion de simulation » . En milieu protégé (sans ondes), l’handicap est nul, en milieu hostile, il peut atteindre 100 %. » Source : next-up.org
Les ondes électromagnétiques de l’environnement interagissent avec votre corps : quel est le mécanisme d’action ?
Paul Héroux, physicien
Les ondes électromagnétiques de l’environnement, que ce soient les champs magnétiques de basse fréquence ou les micro-ondes des télécommunications, ont des impacts biologiques. Dans la foulée de la deuxième Grande Guerre, une supposition populaire était que ces effets étaient impossibles parce que l’énergie de ces radiations est « non ionisante ». Cette supposition est invalide parce que le matériel biologique contient des processus actifs de transfert de charges qui sont vulnérables à des champs très faibles.
Cette vulnérabilité s’explique par le fait que les organismes vivants de notre planète ont toujours évolué dans un environnement qui ne contenait aucune de ces radiations artificielles. Le site d’action principal des radiations électromagnétiques se situe dans les mitochondries, spécifiquement dans la chaîne d’oxydoréduction, mais plus précisément sur le Complexe V.
Nous montrerons comment les champs électromagnétiques sont capables d’interférer avec la synthèse de l’ATP sur la base d’une perte de transparence au transfert de protons. La conséquence de cette action est la pénétration de calcium dans les cellules et l’augmentation du niveau des radicaux libres. Les répercussions de cette action sur la santé des populations ont été pointées en 2001 et 2011 par l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer. D’autres conséquences sont à prévoir.
Le Dr Paul Héroux a travaillé à l’Institut de Recherche d’Hydro-Québec pendant 15 ans. Il est présentement professeur de Toxicologie et d’Effets Sanitaires de l’Électromagnétisme à la Faculté de Médecine de McGill, où il dirige la Santé au Travail. Il a également été consultant pour plusieurs compagnies, dont Nortel et Siemens.
Source = http://www.sceptiques.qc.ca/activites/conferences/mai-2015
Organisation de la rencontre : « Une Terre pour les E.H.S »
Médiatisation de la rencontre :
– France Bleu Drôme-Ardèche:
http://www.francebleu.fr/infos/ondes/tous-potentiellement-electro-hypersensibles-792394
– Articles du Monde (31/08/2013):
D’une envoyée spéciale : Audrey Garric
– Reportage de Next-up Organisation :
http://www.next-up.org/France/Une_Terre_pour_les_EHS_2013.php
Ces malades des ondes électromagnétiques, qui « survivent »
Le Monde.fr | | Par Audrey Garric
Les 26, 27 et 28 août, ils se sont réunis dans la vallée isolée de Boulc (Drôme) pour demander la mise en place « urgente » de zones blanches, sans aucune radiofréquence. Portraits de ces malades des ondes.
Lire (édition abonnés) : « Les électrosensibles à la recherche d’une terre vierge de toute onde » et « Electrohypersensibles : une souffrance mal comprise et peu prise en charge »
- Anne Cautain, installée dans les écuries d’une maison forestière
Elle se sent « brûler » à la moindre onde, qu’il s’agisse du Wi-Fi, des téléphones mobiles, des appareils électroménagers, mais aussi des fréquences extrêmement basses (50 Hz) générées par le passage du courant dans les câbles électriques. Anne Cautain, 57 ans, est une très grande électrohypersensible. « Depuis 2009, je suis un véritable radar : je sais qu’à tel endroit, il y a une antenne ou un transformateur. Je ressens le courant jusque dans mes terminaisons nerveuses », raconte-t-elle, les joues écarlates, les pieds nus et le poignet relié à un piquet en acier enfoncé dans la terre, pour se « décharger ».
Le voyage pour rejoindre Boulc, depuis les Hautes-Alpes, où elle vit dans les anciennes écuries d’une maison forestière éclairées à la bougie et chauffées au poêle, l’a épuisée. Elle l’a passé enveloppée de couvertures dans un camion transformé en cage de Faraday (une enceinte métallique étanche aux champs électromagnétiques), conduit par sa fille, dont elle dépend totalement. Finalement, elle restera très peu sur le site, où quelques ondes lui parviennent, malgré l’isolement.
Anne Cautain n’a pas toujours été intolérante aux radiofréquences. Ses symptômes sont survenus six mois après l’installation de bornes Wi-Fi à la cité universitaire de Nice, où elle travaillait comme femme de ménage. « J’ai commencé à ressentir d’intenses souffrances neurologiques, des vertiges, des pertes de mémoire et mon sommeil était fractionné, décrit-elle. Puis, je n’ai plus supporté mon appartement, situé près d’antennes-relais. » Elle le quitte du jour au lendemain. S’ensuit une année d’errance à fuir les ondes, passée entre une yourte au fond d’une vallée, une cave de restaurant, une voiture blindée sur un parking, une caravane et une cabane à jardin tôlée. « Ma souffrance n’était plus qu’une longue dégringolade. Je ne savais plus où me mettre, je voulais aller sous terre », dit-elle encore, une tristesse dans la voix.
C’est à ce moment qu’elle entend parler d’une grotte, à Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes), dans laquelle elle vivra trois ans, avec deux autres femmes également « électro ». Les habitants du hameau, solidaires, aménagent la cavité (avec du plancher pour poser des lits et des bâches contre la pluie), d’autres leur apportent des paniers de fruits et légumes et de l’eau, et un voisin leur prête sa douche. Malgré tout, la vie est rude : la température dépasse rarement les 10 °C, la lumière est faible et Anne Cautain perd 14 kilos. Les trois femmes finiront par quitter leur refuge lors de l’installation de la 3G dans le village, qu’elles disent avoir « sentie » avant d’en être informées.
« Je sais que je passe pour une folle et une marginale, confie-t-elle, lucide. Mais même si c’est extrêmement dur à vivre, je n’ai pas le choix. Je ne regarde pas le passé, ni ce que je perd dans la vie : je survis. » Touchant une pension d’invalidité de la Sécurité sociale, elle dit « espérer pouvoir un jour guérir et retrouver une vie presque normale, indépendante, dans une zone blanche ».
- Oscar, ancien trader qui vit et travaille à Paris
Il est à l’opposé de la caricature de l’électrosensible marginal et dérangé. Oscar, 47 ans, ancien sales trader (négociateur-vendeur) dans de grandes banques internationales, intolérant au Wi-Fi depuis 2010 – mais sensible aux champs électromagnétiques depuis des années –, continue de vivre et travailler à Paris, comme professeur en écoles de commerce et formateur indépendant pour des établissements bancaires. Des lieux où les ondes foisonnent.
« Les journées m’épuisent, entre les brûlures à l’intérieur du corps, les picotements et les maux de tête. Et j’ai du mal à récupérer la nuit », témoigne-t-il. Parfois, il doit lever le pied. « Je devais partir à New York en juillet, pour donner une formation très bien payée. Mais j’étais à bout. J’ai dû annuler au dernier moment », regrette-t-il, pointant une maladie « très pénalisante dans la vie professionnelle ». « Avant je travaillais à New York, Chicago et Londres. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Je passe un tiers de mon temps à essayer de me soigner et aller mieux. Cela a changé ma vie. »
Depuis l’apparition de ses symptômes, Oscar a déménagé trois fois, pour finalement s’installer près du bois de Vincennes, cet été. Chez lui, aucun Wi-Fi (il a aussi demandé à ses voisins d’éteindre le leur la nuit), un téléphone filaire, un réveil à piles, et des rideaux de blindage. Il enchaîne les rendez-vous chez les médecins et court fréquemment dans les bois. « Au final, je n’ai pas de vie de couple, pas d’enfant, et une vie sociale très perturbée. L’électrosensibilité, ça isole.«
- Isabelle, obligée de dormir dans sa cave
Elle porte une casquette enveloppée d’un maillage de fils de cuivre et d’argent. « Cela atténue les maux de tête, les fourmis que je ressens dans une moitié de mon crâne et les troubles du langage », explique-t-elle. En 2008, Isabelle, 52 ans, podologue– qui préfère rester anonyme – est reçue en urgence par un neurologue pour ces symptômes. Après une batterie de tests, le médecin conclut qu’elle est en parfaite santé.
« J’ai ensuite compris que mes maux étaient entraînés par les antennes-relais installées au sommet d’un château d’eau à 130 mètres de chez moi, assure-t-elle. A chaque fois que je quittais mon domicile, je me sentais mieux, et quand je revenais, cela empirait de nouveau. »
Isabelle ne pourra pas déménager, son mari refusant de quitter la maison famiale iséroise. Elle fabrique alors un lit à baldaquin fonctionnant comme une cage de Faraday, qu’elle installe dans sa cave. Et dès qu’elle peut, elle fuit son domicile, comme entre 2011 et 2013, où elle se réfugie en Dordogne. « Ma vie s’est retrouvée bouleversée, témoigne Isabelle, aujourd’hui à la retraite. Quand j’arrive à ne pas être trop exposée, je me sens mieux. »
- Philippe, qui a quitté son travail, son logement et sa femme
C’est en 2007 que tout bascule pour Philippe Tribaudeau. Professeur de technologie, il travaille presque tout le temps derrière un écran, en présence de vingt-quatre autres ordinateurs dans la salle. La chambre de son appartement de fonction se situe en outre à 15 mètres du transformateur de son lycée, près de Dijon. « En trois mois, je n’ai plus supporté les ondes. Je ressentais des brûlures sur la peau, des picotements partout et une énorme fatigue, raconte-t-il. J’ai réussi à finir l’année mais je n’ai pas pu faire la rentrée suivante. » L’ancien enseignant enchaîne alors un an d’arrêt de travail, puis trois années de mise en disponibilité sans solde.
« J’ai vécu un an en camping-car en pleine forêt, parfois entouré d’un mètre de neige. Ma femme, qui m’a soutenu pendant quatre ans, me ravitaillait toutes les six semaines. » Il occupe illégalement la forêt de Saoû dans la Drôme, entre juin et octobre 2010, avant d’être expulsé par les autorités. « Nous avons besoin d’une zone blanche pour nous réfugier. L’électrosensibilité, c’est une vie d’errance, d’isolement, de précarité, constate-t-il. Il faut essayer de le vivre au mieux, mais partir de chez soi, prendre la route et aller nulle part, c’est une forte pression psychologique. »
Lui dit avoir bien vécu ce « saut dans le vide ». « J’étais bien préparé à vivre dehors : je suis sportif et j’aime la montagne. L’isolement ne me pèse pas, livre l’homme au visage buriné par ces mois de vie au grand air. J’ai reconstruit une nouvelle vie. »
Ce nouveau départ, Philippe Tribaudeau, qui touche aujourd’hui une retraite pour invalidité, l’a pris dans la vallée isolée de Boulc, dans une ferme semi-enterrée qu’il a dénichée il y a un an. Il y a installé son association, Une terre pour les EHS, et y accueille régulièrement des électrosensibles de passage. « Tout est toujours disjoncté chez moi, explique-t-il. J’utilise mon ordinateur de temps en temps, un quart d’heure maximum, en travaillant à trois mètres de l’écran grâce à des câbles très longs. » L’homme, également devenu multichimicosensible (intolérant aux odeurs de lessive, parfum ou à la pollution), doit aussi aérer seulement en cas de brise ascendante. Et de conclure : « Je vis dans un bocal. »
- Maïlys, étudiante en master de toxicologie
« Quand j’avais 14 ans, j’ai eu une crise d’angoisse en regardant un film, puis des vertiges et un gros coup de fatigue. Cela a duré des mois », raconte Maïlys, une jolie blondinette qui arbore une polaire bleue, assortie à ses yeux. Sa mère, kinésithérapeute et elle-même électrohypersensible, associe ces symptômes à l’installation d’une antenne-relais dans leur quartier de Romans (Drôme).
« On a revu le système électrique de la maison, éloigné le lit du mur, enlevé tout ce qui émet des fréquences dans la chambre et je me protège avec des tissus, des casquettes et des écharpes anti-ondes, raconte la jeune fille. J’ai quand même un téléphone portable, mais je ne l’allume très peu. »
Depuis, Maïlys, aujourd’hui âgée de 21 ans, a réussi à évacuer une partie de ses douleurs grâce à l’aide d’un sophrologue. Elle a pu poursuivre des études de santé environnementale et va entrer en master 2 de toxicologie à Paris. « J’ai envie de vivre ma vie avec des jeunes de mon âge, de cesser d’être en retrait. Je vais même chercher un appartement en colocation. Mais j’appréhende un peu l’arrivée dans une si grande ville », avoue-t-elle. Si ses proches acceptent de couper le Wi-Fi en sa présence, ils restent sceptiques sur l’origine de ses maux. « Pour ma famille, notamment mes oncles et tantes, c’est un sujet tabou. Ils pensent que c’est dans ma tête. Je leur fais peur. »
Audrey Garric
Journaliste au Monde
Journée spéciale d’information et de formation aux mesures des pollutions électromagnétiques
ou
comment se protéger et protéger ses enfants en évitant les pollutions physiques
Les ondes électromagnétiques–
Les basses fréquences : pollution électromagnétique 50/60 hertz :
– Rappel différence entre champ électrique et champ d’induction magnétique ;
– Importance de la mise à la terre ;
– Incidence des champs 50/60 hertz sur la santé humaine et animale ;
– Les normes TCO et la Baubiologie.- Les hautes fréquences :
– Le SICEM (Syndrome d’Intolérance aux Champs Électromagnétiques) ; soins et palliatifs
– Radars, antennes de téléphonie mobile, Wifi, Wimax, micro-ondes, téléphone DECT ; comment à l’antenne de LECHER, les mesurer, les détecter, les éviter ;
– Les dernières nouveautés mondiales en bio-électromagnétisme.
– La Court de Justice italienne (Cassation) vient de reconnaître une maladie professionnelle liée à l’usage intensif du GSM au travail.
– Les principaux appareils de mesure : présentation et manipulation.
– Comment présenter à l’enfant les méfaits des ondes artificielles.
– Comment préserver la santé des siens ;
– Excursion pour le repérage des principaux vecteurs électromagnétiques à l’aide de l’antenne de LECHER, et des appareils de détections « GIGAHERTZ » et autres sur le terrain :
– étude d’une antenne …
QUAND : Dates en préparation et sur demande – associations et groupes
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Réservation et renseignements au numéro :
Électrosensibles : le « fuck you » de la majorité – 01/02/2013 |
Les partis de la majorité ne reconnaissent pas l’électro-hypersensibilité. Écolo demandait d’officialiser ce syndrome comme maladie.
Les ondes électromagnétiques artificielles que nous subissons ou générons au quotidien fragiliseraient nos cellules et dérégleraient l’ADN. Ce qui est certain, c’est que ces micro-ondes affectent la santé et le bien-être des personnes électrosensibles, toujours plus nombreuses à témoigner. Les ondes les plus nocives seraient celles pulsées en masse et ponctuées d’importantes crêtes. On les reçoit plein pot notamment quand nous utilisons notre téléphone portable dans un endroit fermé. La puissance fournie par l’appareil est alors maximale et peut atteindre des dizaines de volts par mètre. Le système électrochimique de nos cellules s’en trouve perturbé. Dans certains cas, il s’adapte et on récupère; dans d’autres, la génotoxicité accumulée et l’augmentation de protéines de stress sont sources d’effets potentiellement nuisibles qui favoriseraient le développement de tumeurs. Des études et expériences réalisées récemment à l’ULB (Université Libre de Bruxelles), démontrent clairement que les ondes GSM affectent la mémoire et la réponse aux phéromones de colonies. «Nous sommes 1 milliard de milliards de fois plus exposés aux hautes et basses fréquences qu’au début du XXe siècle. Nous baignons désormais dans un véritable électrosmog. Tous les appareils électriques et électroniques que nous possédons ainsi que les alimentations des appareils qui transforment le courant électrique sont autant de sources non négligeables de pollution électromagnétique. Elle est sans rapport avec les champs présents dans la nature avant l’arrivée de ces pollutions artificielles», confirme Benoît Louppe, spécialiste en environnement électromagnétique et en biologie de l’habitat. Il a derrière lui plus 4 500 analyses de maisons et des dizaines d’expertises réalisées dans des entreprises et communes belges. Son constat est net : «Avec la multiplication des appareils électroniques, on assiste à ce que j’appelle un encrassement du courant par des ondes. Ce dernier se gorge de pollutions appelées harmoniques. Dans un lieu de vie, le champ d’induction magnétique 50Hz d’un câble en façade, le WiFi, de la 3G (et bientôt 4G), une tablette tactile, une ampoule d’éclairage fluocompacte… créent un mixte de fréquences dont les effets cumulés laissent courir un risque aux gens les plus fragiles.» En téléphonant avec un portable (sans fil ou mobile), un certain nombre de watts atteignent à la fois le cerveau, l’oreille et l’œil par pénétration de l’énergie de l’antenne. Le 18 octobre 2012, la Cour Suprême de Cassation italienne a confirmé la décision de la cour d’appel de Brescia, en référence aux poursuites entamées par Innocente Marcolini, cadre supérieur de 60 ans souffrant d’une tumeur au cerveau contractée suite à l’utilisation intense du téléphone cellulaire au travail (30 h/semaine/12 ans). Cet homme a bien été déclaré invalide à 80 %. « C’est la première fois qu’une cour européenne reconnaît le lien entre la téléphonie et le développement d’une tumeur», souligne encore Benoît Louppe. Les ondes à elles seules ne peuvent pas expliquer toutes les perturbations de santé chez des électrosensibles. D’autres sources de pollutions sont sans doute à incriminer. Mais on sait que sous l’effet de certaines ondes des GSM, même faibles, les membranes des vaisseaux sanguins qui entourent nos cellules nerveuses cérébrales (barrière hémato-encéphalique) deviennent plus perméables à la pénétration de certaines substances chimiques nuisibles. |
Dominique WAUTHY (L’Avenir) |
Envoyé le : Lundi 14 janvier 2013 19h48
Compteurs dits "intelligents" - analyse de Robin des Toits
Bonjour,
Ce qui pourrait laisser penser à un coup de force par intimidation de la part de vos distributeurs d’eau et autres énergies s’ils invoquaientt une soi disant loi.Néanmoins, pour les compteurs eau et gaz, ce qui se fait le plus souvent c’est d’installer un module radio sur la sortie impulsion du compteur (le compteur émet un -toc- sonore audible à chaque quantité d’eau ou de gaz consommé, c’est le principe de fonctionnement d’un compteur à liquide ou gaz).
Ces -toc- sont stockés par le module radio, puis soit envoyés à un concentrateur, soit émettent leur information uniquement quand un technicien passe en voiture et lance une requête radio depuis son véhicule.
La plupart du temps, ces modules radios ne sont pas connectés à l’électricité, ils fonctionnent sur piles, et donc n’ont aucun intérêt à émettre en permanence car la pile doit durer tout le temps de vie du compteur.
Ces modules radio ne permettent pas de gérer le compteur à distance, ce n’est que du relevé, pas de la commande.Nous vous conseillons de demander par lettre recommandée avec AR à votre fournisseur qu’il vous informe du fonctionnement technique du compteur prévu à l’installation – demandez qu’il vous envoie la fiche avec les références techniques du compteur prévu à l’installation.Ci-joint, la documentation sur un compteur eau, gaz et électricité communicant à distance sans émanation d’hyperfréquences pulsées car branché sur le réseau téléphonique ou la fibre optique pour liaison Internet.Si d’aventure leur réponse concernait un compteur branché sur le réseau électrique et communicant par WIFI ou fréquence GSM, alors il vous faudrait écrire par lettre recommandée avec A.R. en argumentant les aspects incriminants de ce type de compteur :– le manquement total au Principe de Précaution avec l’absence d’étude d’impact des conséquences en termes d’exposition de la population aux champs électromagnétiques, récemment classés cancérogènes possibles par l’OMS, absence d’étude de l’impact sanitaire, absence de prise en considération des technologies alternatives ;– la violation de la loi relative à l’informatique et aux libertés (loi du 6 janvier 1978) avec une collecte et un traitement de données présentant un caractère excessif, eu égard à l’atteinte à la vie privée, par rapport à la finalité recherchée.Ci-joint les documents à joindre à votre courrier :– Communiqué de Robin des Toits concernant le compteur LINKY,
– la Résolution 1815 votée à l’unanimité par les Parlementaires du Conseil de l’Europe,
– le classement au Groupe 2B, potentiellement cancérigène, des hyperfréquences pulsées des technologies de télécommunications sans fil par l’OMS,
Bien sincèrement.
– le matin entre 8h00 et 9h00 (sauf samedi et dimanche matin)
– le soir entre 21h00 et 22h00
Rapport BioInitiative 2012
1800 nouvelles études renforcent la certitude de la nocivité des ondes
et de l’urgence de mise en œuvre de nouvelles normes pour protéger la population
Université d’Albany, Rensselaer, New York
Un nouveau rapport du groupe de travail BioInitiative 2012 montre que les preuves des risques pour la santé que font encourir les ondes électromagnétiques et technologies sans fil se sont accrues depuis 2007. Le rapport passe en revue 1800 nouvelles études scientifiques. Les utilisateurs de téléphones portables, les futurs parents, les jeunes enfants et les femmes enceintes sont exposés à un risque particulier.
« Les études montrent qu’il existe un risque accru avéré de développer un gliome (tumeur cérébrale maligne) » dit Lennart Hardell, Docteur à l’Université d’Orebro, en Suède. « L’épidémiologie montre que les ondes devraient être classées comme cancérigènes pour les humains. Les limites fixées par la FCC/IEE et l’ICNIRP ne sont aucunement adéquates pour protéger la Santé Publique ».
Une douzaine de nouvelles études lient les radiations du téléphone mobile aux dommages causés au sperme. Un téléphone dans la poche ou à la ceinture nuit à la qualité spermatique, ceci résulte en une malformation des spermatozoïdes, et provoque un abaissement de la fertilité masculine. Les ordinateurs avec connexion Internet en Wi-Fi provoquent une altération de l’ADN des spermatozoïdes.
Il y a de fortes preuves que les ondes augmentent de façon sensible le développement de l’autisme et ses symptômes. « Même si les recherches sont toujours en cours, Il est urgent d’abaisser les seuils d’exposition aux ondes et aux technologies sans fil que ce soit pour les personnes atteintes d’autisme, les enfants de tous âges, les futurs parents, et durant la grossesse » dit le Dr Martha Herbert.
Les appareils sans fils tels que téléphones et ordinateurs portables utilisés par les femmes enceintes peuvent altérer le développement cérébral de leurs fœtus. Ceci a été démontré dans deux groupes d’études sur les animaux et les humains, concernant l’hyperactivité, les problèmes d’apprentissage et de comportement.
D’après le Dr David O. Carpenter, co-éditeur du rapport 2012 :
« Nous avons dorénavant beaucoup plus de preuves concernant les risques sanitaires qu’encourent des milliards de personnes à travers le monde ».
Cette étude couvre les ondes provenant de lignes électriques, des câbles électriques, des appareils électriques manuels, et des technologies sans-fil (téléphones cellulaires et sans fil d’intérieur, antennes relais, compteurs « intelligents », Wi-Fi, ordinateurs sans-fil, routeurs sans-fil, babyphones, et autres appareils électroniques). Les sujets couverts comprennent les dommages causés à l’ADN et aux gènes, les effets sur la mémoire, l’apprentissage, le comportement, l’attention, les problèmes de sommeil, le cancer et les maladies neurologiques telle que la maladie d’Alzheimer. Il est urgent de promulguer de nouveaux standards de sûreté afin de se protéger contre les expositions aux ondes qui sont désormais omniprésentes.
Pour l’association nationale de Robin des Toits, les pouvoirs publics doivent enfin mesurer l’urgence de la situation.
Une proposition de loi sur l’abaissement de l’exposition aux champs électromagnétiques sera présentée à l’Assemblée Nationale à la fin du mois de Janvier 2013 ; il faut limiter l’exposition du public à 0,6 V/m comme le demande le Conseil de l’Europe par la Résolution 1815 du 27 Mai 2011, préserver la santé des enfants et des femmes enceintes et reconnaître l’électrohypersensibilité.
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